L'identité - Milan Kundera


Un couple qui s'aime mais qui s'éloigne l'un de l'autre. Un homme qui ne reconnaît pas toujours sa femme, son visage car cette femme en a plus d'un. La femme aux mille visages qui se perd, qui s'inquiète à l'aube de la ménopause. En somme, cela pourrait être une histoire banale de couple. Mais ce n'est pas tout à fait ça...

 Éditions : Folio
Quatrième de couverture :
Car tel est bien l'amour de Jean-Marc et Chantal : un espace aménagé en marge du monde, à l'écart de la vie, contre la vie, en fait, et donc " une hérésie, une transgression des lois non écrites de la communauté humaine ".

Bilan de lecture :
Je vous le dis d'emblée : j'ai bien failli passer à côté de ce livre. Pendant la moitié voire même les 3/4 de ma lecture j'ai trouvé l'histoire plate. C'est le genre de livre où finalement il ne se passe pas grand chose. Je ne me sentais pas du tout en empathie avec Chantal, un peu plus avec Jean-Marc encore que je le trouvais un peu mou. C'était un peu un problème puisqu'il s'agit des deux personnages phares du livre. En fait il ne faut pas tant chercher l'intérêt du livre dans l'histoire qui y est racontée. L'histoire est un prétexte pour aborder des thèmes assez profonds comme l'identité (évidemment, c'est le titre), le temps qui passe, la sexualité, l'amour, les sentiments. Il y a un véritable fond philosophique. Heureusement qu'à la fin de mon édition se trouvait un texte de François Ricard intitulé "Le regard des amants" et qui explique en quelques pages l'intérêt du livre. Cela m'a permis d'élargir ma compréhension qui était surtout restée focalisée sur l'histoire en elle-même. J'étais déroutée parce que j'avais du mal à accrocher. Je sentais bien à certains moments qu'il y avait sous le récit plus que ce que l'auteur montrait en surface. Mais ce n'est pas une lecture évidente.
Ci-dessous un court extrait du texte de François Ricard :
« [...] ce qui constitue à mes yeux le foyer sémantique le plus ardent de tout le roman, c'est l'image de la fragilité. Fragilité de l'identité, certes, mais aussi, et peut-être plus profondément encore, insoutenable fragilité - et en même temps infinie puissance - de l'amour. »

Je reste intriguée par Kundera et je pense que je relirai L'identité plus tard, dans quelques années. Je pense également lire son ouvrage le plus connu, L'insoutenable légèreté de l'être.
En faisant quelques recherches j'ai vu qu'il existait un ouvrage publié chez Armand Colin Lire Milan Kundera. Il est un peu cher mais je vais essayer de trouver un livre dans le même genre pour apprendre à mieux connaître cet auteur et ses écrits.

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