1Q84 - Haruki Murakami


Editeur: Belfond

Quatrième de couverture:
Au Japon, en 1984.
C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille qui a échappé à la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?


La couverture:
J'ai mis en présentation l'image de la version de 10/18 que je trouve vraiment belle et bien pensée. Pour ma part j'ai lu la version de l'éditeur dont j'apprécie aussi la couverture.
Voilà pour les curieux:


Bilan de lecture:
Chroniquer cette trilogie que j'ai lu il y a quelques mois s'avère ardu. Non pas parce que cela fait quelques temps que je suis sortie de cet univers (un petit peu quand même, je l'avoue) mais surtout parce qu'il est difficile de parler de ce livre sans en dévoiler trop.
Ce qui m'a plu c'est incontestablement l'écriture fluide et juste de l'auteur. Les mots, les phrases, coulent avec une limpidité rare.
Tour à tour nous suivons Aomamé et Tengo que rien ne semble pourtant devoir réunir à nouveau, chacun menant sa petite vie avec toutefois le souvenir nostalgique de l'autre. Subrepticement l’auteur nous plonge dans le monde 1Q84, un monde parallèle où les deux héros se retrouvent propulsés sans s'en rendre compte mais des faits de plus en plus troublants vont leur mettre la puce à l'oreille. Cependant, loin de l'univers fantastique ou de science fiction nous restons dans un monde à l'apparence réelle où l'extraordinaire prend place de manière anodine. De plus en plus de questions se posent au lecteur. On ne sait plus que croire, que penser. Nageons-nous en plein délire ? Non, car le monde d'1Q84 est bien pensé même s'il peut prendre au dépourvu. On ne ressort pas indemne de cette lecture. Elle bouscule, elle fait réfléchir, elle est pleine de symboles que nous sommes libres de prendre comme nous le voulons. Cette saga est un ovni tout bonnement inclassable.

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